Pickx @ the festivals : Metallica, le groupe qui a réinventé le métal

Il faut rendre à César ce qui appartient à César : Metallica s’est produit pour la première fois en Europe en 1984, à l’Aardschok de Zwolle. Cette année là, le tout jeune groupe s’est également produit au festival de Poperinge. Les originaires de Los Angeles, le batteur Lars Ulrich et le chanteur et guitariste James Hetfield ont eu du mal à percer dans leur propre pays, mais grâce à leur prestation aux Pays-Bas, le reste de l’Europe a découvert Metallica. Plus tard, une fois révélé aux Etats-Unis (leur premier album n’est entré dans le top 200 américain qu’en 1986, trois ans après sa sortie) et au reste du monde, ils ont rejoint Slayer, Anthrax et Megadeth dans le top 5 des grands noms de la scène métal. 

Cependant, ce n’est pas leur premier album, ‘Kill ‘Em All’, qui a immédiatement eu un impact colossal sur le métal, mais plutôt le deuxième, ‘Ride the Lightning’. Au début des années 80, la tendance dans le métal était aux groupes trash, comme Motörhead et Venom. Metallica débarque dans ce contexte avec un premier album brutal et abrasif, qui devait à l’origine s’appeler ‘Metal Up Your Ass’. Un titre plus qu’équivoque, changé pour raisons commerciales. Le nouveau nom de ce disque vient d’ailleurs de la réaction du bassiste, Cliff Burton, lors de ce refus : "Those record company fuckers - kill ‘em all !". L’album annonçait quelque chose de nouveau : un son fougueux qui brouille définitivement les frontières entre le punk et le métal. 

Mais c’est avec ‘Ride the Lighting’, puis ‘Master Of Puppets’, le troisième album de Metallica, que les headbangers ont été convaincus. Ce dernier est d’ailleurs considéré comme l’un des meilleurs albums de trash metal de tous les temps. Le trash agressif, rapide et puissant est époustouflant, mais ce disque laisse aussi la place à de la beauté mélodique et du raffinement musical. Metallica décolle, mais sans jamais trahir le trash et sa brutalité assourdissante. Cela se ressent aussi dans des pseudo-ballades comme ‘Fade to Black’ et ‘The Thing That Should Not Be’. Le groupe devient clairement auteur-compositeur, avec davantage de subtilité. 

D’ailleurs, Hetfield ne devait pas être chanteur à ce moment-là. Avant de commencer à enregistrer ‘Ride the Lightning’, le groupe a essayé d’engager le chanteur d’Armored Saint, John Bush. Hetfield voulait se concentrer sur la guitare. Mais Bush a refusé, car son groupe se portait bien à l’époque.

L’importance de ces premiers albums se reflète d’ailleurs dans leurs setlists lors des concerts. ‘Creeping Death’, issu de ‘Ride the Lightning’, n’est autre que le deuxième morceau le plus joué lors des shows de Metallica, après ‘Master of Puppets’, qui se trouve sur leur troisième album. ‘For Whom the Bell Tolls’, également sur ‘Ride the Lightning’, est devenue une chanson que l’on peut entendre dans de nombreux stades américains. Plusieurs équipes l’utilisent comme musique d’ouverture, comme les Broncos de Denver lors des matchs à domicile. 

7 albums studio et un flop cinématographique extrêmement couteux plus tard (‘Metallica Throught the Never’, en 3D), le groupe de métal emblématique est toujours là. Et une chose est sûre : les membres du groupe sont loin d’être devenus des vieillards, vous pourrez le constater le vendredi 1er juillet à Rock Werchter. Hetfield l’a dit lui-même à la foule au festival Monsters of Rock, pendant la tournée de promotion de ‘Ride the Lightning’, lorsque Metallica a dû se produire face à des groupes de métal plus populaires comme Bon Jovi et Ratt : "Si vous êtes venus ici pour voir du spandex, du maquillage sur les yeux et les mots ‘Oh Baby’ dans chaque chanson, alors on n’est pas le bon groupe".  

Découvrez Metallica le 1 juillet sur Rock Werchter ! Ou Vivez Rock Werchter en direct et au premier rang grâce à Pickx pendant toute la durée du festival ! Retrouvez les concerts en livestream sur pickx.be du 30 juin au 3 juillet, sur l’app ou sur Pickx Live (chaîne 11).