‘Le Grand Pardon’, ce grand classique dont on ne se lasse pas

En tête d’affiche, le grand Roger Hanin incarne Raymond Bettoun, la cinquantaine, juif originaire d’Algérie, parrain de la pègre. Il règne en maître sur le milieu parisien corrompu. Tuer pour agrandir son pouvoir et son territoire est devenu comme une seconde nature. Mais l’homme est étroitement surveillé par le commissaire Duche, qui le scrute avec ses jumelles lors de la fête donnée pour la circoncision de son petit-fils. Duche n’attend qu’une chose : confondre la famille Bettoun. Au même moment, l’ennemi de Bettoun, le Sacristain, s’évade de prison. C’est le début de la guerre des clans. 

Aux côtés de Roger Hanin, alias le commissaire Navarro, le réalisateur Alexandre Arcady a fait confiance à un panel d’acteurs de talent, à commencer par Richard Berry (‘L’immortel’), mais aussi Jean Benguigui (‘Coco’, ‘Les Fugitifs’, ‘Le Boulet’), Jean-Louis Trintignant (‘Amour’, ‘Le Train’, ‘Un homme et une femme’), ou encore Anne Duperey (‘Une famille formidable’, ‘Un éléphant, ça trompe énormément’). Un casting de rêve, donc… Même un certain Serge Gainsbourg y fait une apparition éclair ! Avec ‘Le Grand Pardon’, Roger Hanin a pu briller autrement que dans le costume du commissaire. Dans ce rôle, il transcende l’écran et se dévoile encore un peu plus comme un acteur énigmatique, à la fois un peu désinvolte et puissant dans son jeu et son regard.

Avez-vous remarqué les similitudes entre ce film et le grand classique de Francis Ford Coppola, ‘Le Parrain’ avec les grands Al Pacino et Robert De Niro ? L’histoire s’inspire aussi et surtout des cinq frères Zemour, des gangsters juifs originaires d’Algérie. Leur triste carrière criminelle a défrayé la chronique dans les années 70. Les frères auraient d’ailleurs menacé le réalisateur du film, se sentant visés par l’intrigue et la manière dont elle est racontée.