Du 'Cercle des poètes disparus' à 'Harry Potter', ces professeurs qui ont marqué le cinéma

Si un professeur nous a donné l’envie de rébellion, c’est bien Robin Williams dans la peau du professeur John Keating. Anticonformiste et passionné, cet enseignant donne cours de littérature et de poésie dans une université privée. Dans un environnement aussi austère et rigide, il va parler de valeurs, d’engagement moral, de responsabilité sur son avenir, ses choix, sa vie. Il apporte un vent de liberté à ses étudiants en les poussant à monter sur les tables de la classe en criant "Ô capitaine mon capitaine" à chaque cours... Quoi de mieux qu’un professeur qui nous pousse à défier l’autorité et à prendre nos vies en main comme nous l’entendons. C’est grâce à lui que l’expression ‘Carpe Diem’ a pris tout son sens dans nos vies. 

 

Le professeur Severus Rogue a enseigné dans la saga Harry Potter. S'il existe bien un professeur qui nous fait bien peur au cinéma, il s’agit bien de Severus Rogue. Il est le directeur de la maison Serpentard. Son sarcasme, ses piques, sa noirceur, ses gestes théâtraux vous ont appris à ne pas juger selon les apparences.  À cause de son côté sombre, Harry et ses copains, n’ont pas hésité à le soupçonner d’être au service du mal. Pourtant, il nous a enseigné l’amour des potions et la défense contre les forces du mal. Sa voix monocorde est idéale pour capter votre attention en cours, parfois il vous donnera une petite pichenette sur la tête. Bon à savoir, le jour où vous recevrez votre lettre de Poudlard, soyez prêts, nous on vous aura averti. S’il était ami ou ne fut-ce qu’il partageait les mêmes convictions que votre père quand ils étaient jeunes, vous êtes sauvés pour son cours, il vous aura à la bonne. Par contre si le contraire opère, réfléchissez à deux fois en choisissant son cours…

Abe Lucas est un professeur de philosophie "raté" qui aurait bien aimé faire quelque chose d’utile dans sa vie. Sans conviction, il enseigne les pensées de Kant, Kierkegaard, Heidegger etc. Joachim Phoenix démontre la fragilité de tout principe éthique. Le film de Woody Allen se situe entre-deux, entre le bien et le mal là où n’existe plus ni balises morales, ni certitudes, mais plutôt, pour le spectateur, le spectre jubilatoire et épineux d’un dilemme moral. Abe va saisir sa seule chance de retrouver goût à la vie par l’accomplissement d’un meurtre ‘altruiste’. Ce dernier surprend une conversation mettant en cause un juge qui gâche outrageusement la vie d’une jeune mère de famille. Il pense faire le bien en commettant l’irréparable. Woody Allen nous pousse à la réflexion à travers ce personnage cynique. 

Dans la même veine que ‘Le Cercle des Poètes disparus’, avec une once de féminisme en plus, Julia Roberts interprète dans ‘Le Sourire de Mona Lisa, une enseignante vive d’esprit. Elle enseigne à des jeunes filles de bonnes familles dans les années 1950 l’histoire de l’art. Au début, elle a du mal à s’adapter à ses étudiantes puisqu’elle est considérée comme bien trop moderne pour ces jeunes filles élevées et modelées à devenir ‘juste’ des épouses. Sa passion, sa détermination et son envie de changer les traditions va donner l’envie à Betty et Joan de se dépasser et de mener l’existence qu’elles souhaitent réellement vivre.