L'histoire qui se cache derrière la chanson 'Bedlam in Belgium' d'AC/DC

Musique |

Le groupe de hard rock australien AC/DC a sorti l'album "Flick of the Switch" en 1983, avec la chanson "Bedlam in Belgium". La chanson raconte l'histoire d'un concert qui a eu lieu en Belgique et qui a complètement dégénéré. En plein milieu du spectacle, la police avait pris d'assaut la scène et avait dégainé ses armes en coffrant 350 personnes. Mais que s'est-il réellement passé ?

De Pickx

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“There was a cop with a gun who was running around insane. Three fifty arrests, no bullet proof vest. Now ain’t that a shame? We wanted to play, play for the crowd. Law said no way, cause you’re on your way out. (…) He gave me a crack in the back with his gun. Hurt me so bad I could feel the blood run. Bedlam in Belgium. (…) Came for a good time and left on the run." Ce sont les paroles que chante Brian Johnson dans la chanson ‘Bedlam in Belgium’. À partir de ces mots, on a la curieuse impression que le groupe s’est fait chasser de notre pays par la police, et que le public, lui, a été envoyé derrière les barreaux. Quarante ans après cet événement, les deux gendarmes présents se sont confiés et ont raconté leur version de l’histoire.

Les faits se déroulent le 9 octobre 1977. Le gang de motards ‘Outlaws' de Malines avait organisé un concert au dancing Thier Bräuhof à Kontich. Ils avaient invité un groupe de rock qui commençait à percer en Australie, mais qui n'était pas encore très connu au niveau international : AC/DC. Les 'Outlaws' leur avaient assuré la sécurité et le bon déroulement du concert. La salle de Kontich n'accueillait pas souvent de concerts, mais le gang de motards en avait fait son qg. En quelques mouvements, ils ont improvisé cette pièce en salle de concert rock grâce à des caisses de bières empilées pour faire une scène. Il avaient réussi à vendre ce soir-là 400 billets.

Les membres d'AC/DC, à l'époque avec le chanteur Bon Scott, ne sont pas encore connus. Et la renommée du groupe n’est pas encore celle qu’elle est aujourd’hui. Après à peine cinq minutes de show, la police locale avait reçu des plaintes pour tapage nocturne par les habitants. Les deux gendarmes en service, Nico et Ward, s'étaient rendus sur place pour répondre aux plaintes et par la même occasion pour mettre un terme au concert. 

Le flic immortalisé

Pour l'émission 'Belpop Bonanza TV', les deux anciens gendarmes ont raconté leur version des faits aux experts de la musique Jan Delvaux et Jimmy Dewit. "Il y avait une foule de motards", se souvient Ward. "Je suis entré, sans dégainer mon arme, et je me suis frayé un chemin à travers la foule. Je n’avais fait que quelques mètres, et mon képi avait déjà disparu. Puis j'ai sorti mon arme de son étui et je l'ai tenue devant ma poitrine, parce que j'avais peur que quelqu’un s’en empare". Il est arrivé jusqu’à la scène faite de bacs de bières, mais il n’était pas parvenu à atteindre le micro et à inciter tout le monde de partir. "Ces gars n'arrêtaient pas de me bousculer", a-t-il expliqué.

Nico, quant à lui, connaissait bien la salle et était descendu au sous-sol. Il savait où se trouvait la boîte à fusibles. Le policier avait tourné l’interrupteur, et la salle avait plongé dans l’obscurité. Ward avait crié que tout le monde devait partir. La foule avait exécuté ses ordres à la lettre, selon lui. Après un élan de panique et quelques bousculades, le calme était revenu à Kontich. 

Les faits, qu’AC/DC a présentés dans la chanson ‘Bedlam in Belgium’, sont exagérés, selon Ward. "Nous avions bien fait les choses" se défend-il. Et en ce qui concerne les 350 arrestations qu’évoque la chanson, elles n’ont pas eues lieu. " À deux, on ne pourrait pas faire ça, n’est-ce pas ? Nous n’avions aucun moyen de transport pour embarquer tout le monde, et pas assez de cellules disponibles pour ça !".

Une histoire un peu exagérée selon les forces de l'ordre impliquées, mais au moins cela a permis de situer Kontich sur la carte. Sur le ton de la rigolade, le journaliste, Jan Delvaux, a consolé l’ancien flic en lui disant que le groupe l’avait immortalisé à tout jamais grâce à ce titre de l’album 'Flick of a Switch' . La salle Thier Bräuhof a été démolie entre-temps, mais sur une boîte électrique, on peut encore trouver une plaque commémorative des événements de 1977.

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