’24 Heures Chrono’ : comment le suspense inégalable de la série est-il entretenu ?

La série télévisée, pour rendre hommage à son propre titre, compte 24 épisode par saison. Chacun correspond donc à 1h du récit, que vous vivez en temps réel avec les personnages. Cette approche, choisie par les scénaristes, est frappante et immersive. Il est particulièrement rare qu’une minute à la télévision corresponde en effet à une minute de vie réelle. 

Cette construction narrative permet de happer directement le spectateur dans l’histoire. La pression monte à chaque minute et la série renforce son effet de course contre la montre. N’oubliez pas : Bauer n’a que 24 heures pour sauver le monde. 

Le moteur de ’24 Heures Chrono’ est bien de créer du suspense. Les réalisateurs de la série entretiennent et renforcent cette tension à travers ses acteurs : ils ne connaissent pas l’issue de leurs épopées à l’avance. Le tournage des scènes est construit de manière à ce qu’ils ne puissent pas en découvrir la fin. Le script est ainsi tenu secret pour que les émotions des acteurs, tantôt déterminées, tantôt désespérées, soient aussi vraies que nature. Aucun comédien n’était par ailleurs au courant du départ potentiel de son personnage de la série. 

Pour engager toujours plus les spectateurs, un numéro de téléphone est apparu à l’écran dans la saison 4, épisode 5. Les plus attentifs l’auront repéré et, surtout, auront passé un coup de fil pour découvrir qui se trouvaient au bout de la ligne. Au total, ce numéro a comptabilisé plus de 80.000 appels de fan. Il s’agissait d’une véritable 'hotline 24' sur laquelle ont même répondu des membres du casting, pour le plus grand plaisir des accros à la série. 

Toutes les séries doivent faire face au challenge du budget. Ce fut également le cas pour la série ’24 Heures Chrono’ qui n’a pas pu y couper. Pour réduire les coûts, un certain nombre d’images provenant d’autres films ont du être utilisées. Ainsi, les plans d’ouverture du premier épisode ont déjà pu être vus dans ‘Enemy of the State’. Les images de l’avion présidentiel Air Force One du populaire président David Palmer ont également été utilisées dans le film du même nom que l’embarcation. 

Le tournage de la saison s’est bien sur étalé sur plusieurs mois. Un challenge de taille, puisque chaque épisode se basant sur une journée de 24 heures, les caractéristiques physiques des personnages ne pouvaient pas changer drastiquement. Le casting devait donc se rendre très régulièrement chez le coiffeur pour maintenir la même apparence, à un cheveu près, pendant des mois de tournage. Ils devaient se tenir de manière stricte à leur coupe et ne pas en changer. 

Les acteurs ne sont pas non plus à l’abri d’une blessure. Kiefer Sutherland en a fait les frais : durant le tournage de la saison 2, l’acteur s’est malencontreusement blessé la jambe en sortant de la caravane qui lui servait de loge. Un accident qui l’a mené à boiter. Les scénaristes ont du intégrer cette contrainte dans le scénario et ont donc décidé de blesser également Jack Bauer pour justifier sa démarche. On lui a rajouté une scène où il fut nécessaire de lui retirer un éclat d’obus de la jambe.

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