One day, one goal: Fabio Grosso fait délirer l'Italie

Sports | Certains buts ont marqué l'histoire par leur beauté, d'autres par le contexte qui les entourait. Le 4 juillet 2006, Fabio Grosso est, lui, entré dans la légende en mettant de la plus belle des manières l'Italie sur la voie d'un quatrième titre mondial.

De Pickx

Publié le 10.06.20

2min

Honnêtement, quel fan de football avait entendu parler de Fabio Grosso avant le début de la Coupe du monde 2006 en Allemagne ? Cinq ans plus tôt, l'arrière gauche évoluait encore à Chieti en Serie C. Après ses débuts en Serie A à Perugia, il décide de répondre positivement au projet ambitieux de Palerme, alors en Serie B. Les Siciliens sont d'ailleurs promus dans l'élite du football italien la même année, ce qui permet à Grosso de taper à la porte de l'équipe nationale. Un ticket qui l'emmènera directement à la Coupe du monde 2006. Si Palerme se félicite de placer quatre joueurs dans la sélection des 23 de Marcello Lippi, c'est bien Grosso qui marquera l'histoire du football.

En tant que doublure de Gianluca Zambrotta à l'arrière gauche, Grosso ne semble pas avoir voix au chapitre au début. Cependant, la chance sourit au Romain qui profite de la blessure de Zambrotta et des faibles prestations de Cristian Zaccardo au back droit pour s'emparer du poste d'arrière gauche. En huitième de finale face à l'Australie, Grosso fait une première apparition en forçant un penalty dans le temps additionnel grâce à l'un de ses rushes caractéristiques. Francesco Totti se charge alors de la sentence et envoie la Squadra Azzurra au tour suivant.

Le caviar de Pirlo

Après avoir écarté l'Ukraine en quarts de finale, l'Italie se frotte à l'Allemagne, pays hôte, dans le dernier carré. Les deux mastodontes du football européen se livrent un duel intense au cours duquel aucune des deux équipes ne parvient à prendre le dessus pendant le temps réglementaire. Les prolongations sont du même acabit et tout le monde semble se diriger vers les tirs au but. Jusqu'à ce que Fabio Grosso entre en piste...

Une minute avant la fin des prolongations, le corner d'Alessandro Del Piero est repoussé par la défense allemande. Andrea Pirlo récupère cependant le cuir et délivre un amour de passe laser à Fabio Grosso. Isolé sur le côté gauche du rectangle, l'arrière gauche enroule parfaitement le ballon dans le filet latéral. Grosso ne peut contenir sa joie. Il entre dans un état de transe et parcourt le terrain sans s'arrêter. Une célébration qui fait indubitablement penser à Marco Tardelli en 1982. Les commentateurs italiens deviennent fous et perdent définitivement la raison lorsque Del Piero inscrit le but du 0-2 dans la foulée. La messe est dite pour l'Allemagne qui est éliminée de son propre tournoi.

Le sang-froid de Grosso

"J'espérais que la balle allait rentrer", expliquera Grosso plus tard au journal italien La Repubblica. "Je visais le corner sans même regarder le but et heureusement j'ai fait mouche." Grosso marquait définitivement l'histoire du football italien en finale en inscrivant le tir au but décisif face à la France. La Squadra Azzurra soulevait alors sa quatrième Coupe du monde.

Après son superbe Mondial, Grosso fut courtisé de toutes parts. L'arrière gauche décidait finalement de s'installer à l'Inter, où il remporta son premier trophée en club. L'Italien prit ensuite la direction de Lyon et de la Juventus avant de raccrocher ses crampons en 2012.

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