Gérard Darmon, le charmeur désinvolte

Cinéma | Le daron râleur de « Family Business », c’est lui. Dans cette série originale Netflix, Gérard Darmon campe un boucher veuf, qui rêve de passer la main à son fils. Le rejeton a comme projet de transformer la boucherie familiale en "beucherie", une boutique à cannabis... Une série comique « 100% Beuh Blanc Rouge » créée par Igor Gotesman que vous pouvez regarder cet été sur Netflix.

De Pickx

Partager cet article

Du coup, on avait envie de revenir sur le parcours du beau Gérard. Claude Lelouch présente son amicomme ceci : "Il a un physique à la fois de playboy et de mec endurci…" Acteur, chanteur, danseur, Gérard peut aussi briser des cœurs. Dans sa carrière, il se lie avec certains réalisateurs, Alexandre Arcady, Claude Lelouch ou Alain Chabat. Mais son tempérament l’amène parfois à rompre brutalement avec ses amis, comme Marc Esposito ou Franck Dubosc. Retour sur les jalons de la vie de Gérard Darmon.

Choisissez Netflix comme bonus TV !

Famille algérienne

Nés en Algérie, les parents de Gérard Darmon ont des racines berbères juives. Ils ont fui leur pays pour s’installer en France, à Paris, où nait Gérard en 1948. Son grand-père maternel est rabbin. Avant d’obtenir son bac, Gérard abandonne le lycée et part travailler dans un kibboutz. Cette expérience lui apporte une expérience forte : « Ma mère préférait me savoir là plutôt qu’en train de traîner ! Ça a été une grande première pour elle de me laisser partir plus de trois mois en Israël, au Kibboutz Hasolelim en Galilée. Il y avait là-bas une façon de vivre dans le partage, le respect de l’autre mais aussi une certaine part d’individualité. Ce fut le temps des premières amours, avec le soleil et ce pays, la Terre Promise... »

Des planches au cinéma

Le jeune Gérard Darmon prend des cours d’art dramatique auprès de Bernard Bimont, et foule les planches du café-théâtre pendant une dizaine d’années. Il débute au cinéma en jouant un sbire de Fares dans « Les Aventures de Rabbi Jacob » (1973) de Gérard Oury. Ensuite, il obtient des seconds rôles dans « Diva » de Jean-Jacques Beineix en 1980 et « Le Grand Pardon » d’Alexandre Arcady l’année d’après. Arcady et Darmon se retrouveront en 2004 sur le tournage de "Mariage mixte", avec Olivia Bonamy.

Photo : Richard Berri, Bernard Giraudeau et Gérard Darmon dans « Le Grand Pardon ».

Une "gueule"

L’acteur démontre qu’il peut passer aisément de la comédie au drame. En 1983, le réalisateur Tony Gatlif offre à Darmon un premier rôle dans son film « Les Princes » (photo). C’est l’histoire de Nara, un gitan qui habite dans une HLM vétuste, avec sa fille et sa mère.
La même année, l’acteur reçoit le Prix Jean-Gabin pour son interprétation dans « La Lune et le Téton » de Bigas Luna.

On verra aussi Gérard dans un film policier, « On ne meurt que deux fois » (1985) de Jacques Deray, un drame intimiste, « 37°2 le matin » de Jean-Jacques Beineix et un drame historique, « Pour Sacha » (1990) d'Alexandre Arcady, qui deviendra un proche de Gérard.

La bande à Lelouch

Claude Lelouch intègre Gérard Darmon dans sa troupe d’acteurs récurrents, aux côtés de Vincent Lindon et Gérard Lanvin. Lelouch et Darmon ont « une façon de voir les choses, la vie, les gens » explique l’acteur devant la caméra de Claire Chazal. Et il ajoute, à propos de Lelouch : « Il a un œil magnifique, il écoute, il voit et il prend. »

Ensemble, ils tournent quatre films : « Il y a des jours... et des lunes » en 1990, « La Belle Histoire » en 1992, « Tout ça... pour ça ! » en 1993 et « Chacun sa vie » en 2017.

Photo : « Tout ça pour ça », de Claude Lelouch, avec Vincent Lindon Jacques Gamblin, Gérard Darmon et Marie Sophie L.

L’ami Chabat

Impossible d’oublier la fameuse danse de "La Carioca", dans laquelle Alain Chabat initie Gérard Darmon à quelques pas… Cette scène de « La Cité de la peur » réalisée par Alain Berbérian, avec l’équipe des Nuls (1994), restera culte (extrait vidéo).

Une autre comédie irrésistible, réalisée par Alain Chabat, fera un carton auprès du public, « Astérix : mission Cléopâtre » (2001). Parmi les stars qui se bousculent au générique (Depardieu, Bellucci, Clavier, Debbouze), Gérard Darmon joue le fielleux Amonbofis, au rire de serpent (photo). L’acteur sera nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle grâce à sa prestation.

Marc Esposito

Un autre réalisateur qui a compté dans la vie de Gérard : Marc Esposito. Le cinéaste lui confie un beau rôle dans « Le Cœur des hommes » (2003), aux côtés de Jean-Pierre Daroussin, Marc Lavoine et Bernard Campan. La bande des copains remet le couvert pour une suite, « Le cœur des hommes 2 ».

Mais Gérard Darmon et Marc Esposito se brouillent et l’acteur ne tournera pas dans le troisième volet du « Cœur des hommes ». Le réalisateur en garde un souvenir amer : « Le fait de ne pas faire le film ensemble n'augmente pas la brouille mais le fossé. Quand on est fâché avec quelqu'un, plus le temps passe et plus les colères ou les rancœurs s'accumulent et donc peut-être qu'on ne se réconciliera jamais. »

Franck Dubosc

A septante ans, Gérard n’a pas l’intention d’arrêter le cinéma. En 2018, il a tourné dans deux comédies à succès : "Brillantissime" de Michèle Laroque et "Tout le monde debout" de Franck Dubosc (photo). Pendant le tournage, Dubosc et Darmon s’entendent bien. Mais à sa sortie, rien ne va plus. Gérard en veut à Dubosc, le réalisateur et la vedette du film, d’avoir coupé plusieurs de ses scènes au montage. En février, sur RMC, Darmon qualifie Dubosc de « bouffon ». Ce dernier a tenté de calmer la bisbrouille en lançant, dans une émission de Thierry Ardisson, que Gérard est « excellent ».

Femmes et enfants

Premier mariage en 1968 avec Nicole Recoules, que Gérard rencontre au cours d'art dramatique. Leur fille, Virginie Darmon, nait la même année. Dans les années 80, Gérard vit une histoire d’amour avec l’actrice Anaïs Jeanneret. Une autre actrice fera partie de sa vie dans les années 90, Mathilda May. De cette relation naissent une fille, Sarah (1994) et un garçon, Jules (1997).

En l’an 2000, Gérard rencontre Christine (photo), une femme de vingt-cinq ans sa cadette. Ils se marient en 2014 et ont une fille, Lena, en 2017. Gérard Darmon a donc trois filles et un garçon.

Une voix de crooner

Sa voix profonde se prête à la chanson. Comme il admire le crooner américain Frank Sinatra, Gérard se lance dans l’enregistrement d’un album en 2003. « Au milieu de la nuit » sera suivi de « Dancing », autre album qui reprend d’anciennes chansons d’amour. L’acteur chante en italien, en français, en anglais et en espagnol. Il donnera deux concerts à l'Olympia.
En 2008, Gérard Darmon écrit un album avec Marc Esposito : « On s'aime ». Il y chante en duo avec Amel Bent, Marc Lavoine et Pauline. Homme engagé, Gérard s’est aussi produit avec la troupe des Enfoirés de 2003 à 2009.

Photo : Marcel Amont en duo avec Gérard à l'Olympia en 2007.

Family Business

Dans la série Netflix  « Family Business », Gérard Darmon interprète un boucher fatigué. Son fils Joseph, 35 ans, fourmille d’idées de business pour transformer l’affaire familiale. Lorsqu'il apprend de source « sûre » que le cannabis va être légalisé, c’est la révélation. Son idée de génie : transformer, à l’aide de sa famille et de ses potes, la boucherie familiale en « Beucherie ».

« Family Business », une série d’Igor Gotesman avec Jonathan Cohen, Gérard Darmon, Liliane Rovère, Julia Piaton, Ali Marhyar, Olivier Rosemberg, Louise Coldefy.

Regardez les 6 épisodes (30 minutes chacun) sur Netflix ! Démarrez Netflix sur Proximus TV via votre menu  à la demande > séries ou via la chaîne 57. Choisissez Netflix comme bonus TV !

Sujets associés

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top