David Byrne : Son talent ne se limite pas à être le chanteur des Talking Heads

Musique | « I have a tape I wanna play.» Il s'agit de la célèbre phrase d'introduction de « Stop Making Sense », l'un des documentaires consacrés à l'un des concerts les plus connus jamais réalisés. Sur le podium, les Talking Heads à leurs débuts, avec un David Byrne dans un costume sur mesure rusé comme un renard. Byrne, tout le monde le connaît comme le chanteur des Talking Heads, un groupe très populaire dans les années 80 et 90, qui fut le premier à redéfinir la notion de pop...

David Byrne se produira sur le podium de Rock Werchter le dimanche 8 juillet 2018 !

De MF

Partager cet article

Maladroit, absurde, créatif et artistique, car s'il y a bien un terme qui reflète à merveille les Talking Heads, c'est le sens artistique. Avec son groupe, Byrne a insufflé une dose de punk newwave à la scène new-yorkaise. Un an à peine après sa création (en 1974), le groupe a la chance de faire la première partie de The Ramones sur la célèbre scène du club CBGB. On retiendra notamment de leur premier album « Talking Heads: 77 » le tube « Psycho Killer ». Mais cette biographie concerne Byrne et son talent ne se limite pas à être le chanteur des Talking Heads.

Ainsi, il enregistre avec Brian Eno de Roxy Music (toujours son icône) l'album légendaire qui transcende toutes les frontières : « My Life in the Bush of Ghosts », un disque très progressiste pour l'époque qui reprend de très nombreux échantillons sonores, dont notamment des extraits du Coran et d'un pasteur exorciste américain. Les nombreux dons de Byrne transparaissent encore plus tard, après la séparation du groupe, de son grand amour pour la musique du monde.

Son premier album solo, « Rei Momo » (1989), est empreint de culture brésilienne. Ensuite, il continue à sortir de petits bijoux, tous les uns plus accessibles que les autres, mais toujours avec un esprit ouvert et un amour pour le monde qui l'entoure. « Uh-Oh » (1992), « David Byrne » (1994), « Feelings » (1997), « Look into the Eyeball » (2001), « Grown Backwards » (2004, avec le single « Lazy »), « Everything That Happens Will Happen Today » (2008), une autre collaboration avec Eno, « Love This Giant » (2012), avec St Vincent, et enfin, « American Utopia », en 2018, son premier disque solo en 14 ans.

En parallèle à sa carrière musicale, il a également embrassé une carrière au cinéma et sur les planches. Il est aussi directeur d'un label (Luaka Bop) créé jadis pour commercialiser des compilations latino-américaines à l'échelle internationale. Bref, une icône. Un artiste à ne pas manquer sur la scène du festival Rock Werchter.

Un homme d'exception, car...

Musicien

Byrne n'est pas seulement un musicien : il est un musicien de talent qui a tracé sa propre voie tout au long de sa carrière. Quand il était jeune, il jouait de la guitare, du violon et de l'accordéon (avant même d'entrer en secondaire). Il est ensuite exclu de la chorale de l'école parce qu'il ne « tient pas la note », mais surtout « parce qu'il est trop dans son monde ». Lorsqu'il parle de lui, Byrne déclare être « borderline Asperger ».

Byrne Dansant

Impossible d'épingler David Byrne dans un genre ou un art particulier. Cet homme a tellement de passions que l'on ne peut pas le ranger dans une case. Musicien, producteur, compositeur de musiques de films (à lire absolument : « How Music Works »), artiste (il a publié un carnet Arboretum, un fac-similé de son carnet de croquis reprenant des dessins d'arbres). Et ce n'est pas tout : il a également écrit la musique du spectacle de danse de Wim Vandekeybus, « In Spite of Wishing and Wanting.»

Designer. Cycliste. New-yorkais

Byrne est un cycliste. Et pas n'importe lequel. C'est un activiste, surtout lorsqu'il se déplace à vélo à New York. Il n'a pas de voiture et est si attaché à son vélo qu'il a même écrit un livre à son sujet : « Bicycle Diaries ». Il a également signé la conception du porte-bicyclette new-yorkais : l'un sous la forme du sigle du dollar pour Wall Street et un autre qui représente une guitare électrique pour le quartier artistique de Williamsburg.

Trois bonnes raisons d'aimer Byrne. Trois bonnes raisons d'aimer son univers

Stop. Making. Sense.

Ce documentaire sur le concert est une introduction incontournable au monde fantastique de David Byrne. Il est l'auteur du décor et Jonathan Demme s'est chargé de la régie.



Une fois ? Des milliers de fois

Nul ne sait combien de fois il a déjà interprété cette chanson. Mais sa présence sur la setlist ne fait pas l'ombre d'un doute.



Un saint ?

Parmi toutes les collaborations de ces dernières années, celle avec St Vincent arrive au-dessus du lot. Ici par exemple, dans un clip incroyable.



Regarder !

Pourquoi le manquer ? David Byrne soigne toujours ses spectacles et ne se montre jamais sur scène deux fois de la même façon. Le reverra-t-on un jour dans ce costume ? C'est peu probable, mais ce serait toutefois amusant.



Oui, David Byrne. Ici aussi dans un enregistrement de la BBC. Un rien plus acoustique. Obsessionnel.



Byrne et l'autodérision

Qui est qui ? David Byrne s'interviewe lui-même. Cela ressemble à du slapstick. De l'humour un peu dans la même veine que « Kids in the Hall » (à voir !).



Brésil

Tout comme le présentateur du JT Lieven Verstraete, David Byrne voue un amour incroyable à la musique brésilienne. Un exemple !



Trumpyrne

Nous ne savons pas si Byrne en est réellement content, mais c'est hilarant. Du méta-art postmoderne !



Écoutez David Byrne sur vos applications de streaming préférées avec des données mobiles sans fin, grâce aux Epic Beats

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top