2015, année de terreur

Info | L'année qui se termine a été marquée par de nombreux attentats sanglants.

De Pickx

Publié le 25.11.15

3min

Le niveau d’alerte à Bruxelles restera à 4 jusqu’à lundi prochain. Cela signifie que la menace d’une attaque terroriste reste “sérieuse et imminente”. L’atmosphère est lourde dans la capitale, d’autant que les actes terroristes ont souvent fait la une des journaux cette année, que ce soit en Irak, au Nigéria ou beaucoup plus près de nous, en France. Retour en images sur une année sanglante.

L’attentat de Charlie Hebdo

Le 7 janvier, les frères Kouachi pénètrent dans les bureaux de Charlie Hebdo en pleine conférence de rédaction. Armés de fusils d’assaut, ils prennent pour cible les dessinateurs de l’hebdomadaire satirique. 12 personnes perdent la vie dans cette attaque, dont deux policiers et huit membres de la rédaction. L’attentat est revendiqué par le groupe Al Qaida au Yémen. Deux jours plus tard, les deux terroristes sont abattus par les forces de l’ordre au terme d’une prise d’otages à Dammartin-en-Goële.

L’attaque de l’Hyper Casher de la porte de Vincennes

En lien avec les frères Kouachy, Amedy Coulibaly attaque un magasin juif à Paris le 9 janvier. La veille, il avait assassiné une policière municipale à Montrouge. Cette attaque suivie d’une prise d’otages fait 4 morts dans le magasin. L’assaillant sera finalement abattu par la police au cours de l’assaut. Sa compagne et complice Hayat Boumeddiene n’a pas été retrouvée, elle a vraisemblablement rejoint la Syrie.

Assaut policier au cœur d’une cellule djihadiste à Verviers

Quelques jours seulement après la vague d’attentats à Paris, la Belgique est elle aussi confrontée au djihadisme. La police intervient à Verviers et neutralise une cellule sur le point de passer à l’action. Ils projetaient d’attaquer des militaires ou des commissariats de police. Deux terroristes sont tués au cours de cette intervention mais le cerveau du groupe Abdelhamid Abaaoud reste alors introuvable.

L’attaque du musée Bardo à Tunis

La Tunisie paie également un lourd tribut au terrorisme cette année. En mars, 22 personnes sont tuées par des terroristes habillés en militaires au musée Bardo de Tunis. Une femme belge figure parmi les victimes. Les deux assaillants sont finalement abattus par la police. Neuf djihadistes, parmi lesquels le cerveau de l’attaque du musée, seront tués par l’armée tunisienne quelques jours plus tard.

Attentat à la bombe à Sanaa et Sa’dah

Le 20 mars, quatre attentats suicides simultanés ont lieu à Sanaa, la capitale su Yémen, et à Sa’dah. Ils visent les rebelles chiites Houthi. Revendiqués par le groupe État Islamique, ces attaques font 142 morts.

Prise d’otages à l’université de Garissa

Début avril, l’organisation islamiste al-Shabaab attaque l’université de Garissa, provoquant la mort de 148 personnes. Cet attentat visait explicitement les étudiants chrétiens de l’université, les musulmans étant eux libérés. Les quatre terroristes impliqués ont été abattus par la police. Le cerveau de cet attentat serait le kenyan Mohamed Kuno.

Fusillade dans une église de Charleston

La fusillade de l’église de Charleston n’a rien à voir avec la mouvance islamiste. Le responsable de cette attaque est un jeune américain de 21 ans motivé par des motifs racistes. Ivre, Dylann Roof a pénétré dans cette église fréquentée principalement par des Noirs et a tiré au hasard dans la foule. 9 personnes ont été tuées. L’auteur des coups de feu a été arrêté le lendemain au cours d’un contrôle routier.

L’attentat de la plage de Sousse

Le 26 juin, la Tunisie est une nouvelle fois la cible de la folie djihadiste. Armé d’un fusil de guerre qu’il avait caché sous un parasol, un étudiant tunisien de 23 ans tue 38 personnes, dont 30 Britanniques et un Belge sur une plage de Sousse, une station balnéaire très fréquentée par les touristes occidentaux. Tout comme les assaillants du musée Bardo de Tunis, Seifeddine Rezgui avait fréquenté un camp d’entraînement en Libye. Il a été abattu par la police.

L’attentat déjoué du Thalys

Le 21 août, un homme s’apprêtait à commettre un attentat dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris. Repéré par des passagers, il a été maîtrisé par des militaires américains qui se trouvaient par hasard dans le train. Armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et d’un couteau, Ayoub El Khazzani était monté dans le train à Bruxelles-Midi. Il a été arrêté par la police en gare d’Arras. Trois personnes ont été blessées en intervenant.

Attentat lors d’une manifestation à Ankara

Le 10 octobre, un double attentat à la bombe est perpétré au cours d’une manifestation pour la paix dans la capitale turque Ankara. 102 personnes sont tuées et l’on dénombre plus de 500 blessés. Cette attaque n’a pas été revendiquée mais les autorités turques accusent le groupe État Islamique.

Attentat contre un avion russe à Charm el-Cheikh

Le 31 octobre, un avion charter russe s’écrase dans le Sinaï quelques minutes seulement après avoir décollé de l’aéroport égyptien de Charm el-Cheikh. Il n’y a aucun survivant parmi les 224 personnes qui se trouvaient à bord. Le groupe État Islamique revendique rapidement l’attentat. Quelques jours plus tard, les enquêteurs russes rendent leurs conclusions : c’est une bombe attachée sous un siège qui a provoqué le crash de l’appareil.

Les attentats du Bataclan et des terrasses parisiennes

Le 13 novembre, Paris est une nouvelle fois visée par les terroristes. Des djihadistes lourdement armés fusillent au hasard les gens attablés aux terrasses des restaurants. Au même moment, trois kamikazes se font sauter devant le stade de France alors que se déroule le match France – Allemagne. Des terroristes envahissent également la salle du Bataclan pendant le concert du groupe Eagles of Death Metal. Au total, 130 personnes perdent la vie au cours de cet attentat, le pire perpétré sur le sol français. Le cerveau de ces attaques, le Belge Abdelhamid Abaaoud, est tué 5 jours plus tard dans un assaut de la police à Saint-Denis. L’enquête révèle que ces attaques ont été planifiées et préparées à Molenbeek.

L’attaque du Radison Blu Hotel de Bamako

Le 20 novembre, le Radisson Blu Hotel de Bamako est attaqué alors que 140 personnes se trouvent à l’intérieur. 24 d’entre elles sont tuées, parmi lesquelles deux Belges. Cet hôtel était très prisé des hommes d’affaires et diplomates. Les trois assaillants sont tués par la police.