‘La Nonne’ de l’univers de ‘Conjuring’ a-t-elle vraiment existé ?

Cinéma |

Valak, la Nonne terrifiante de ‘Conjuring’ est de retour dans les salles obscures, ce mercredi 13 septembre. Serait-elle tirée d’une histoire vraie ? Pickx vous fait découvrir les légendes qui ont inspiré les créateurs du film.

De Pickx

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En 1956, quatre ans après les faits du premier film ‘La Nonne’, un prêtre est assassiné en France. De nombreux événements inexplicables rationnellement se succèdent et font penser aux méfaits du démon Valak. Un membre du Vatican fait alors à nouveau appel à Soeur Irène pour régler la menace en France. Alors qu’elle pensait en avoir bel et bien fini avec la créature démoniaque, elle est une nouvelle fois confrontée à ses pouvoirs terrifiants. Ella a alors une vision qui lui montre ce que Valak recherche en France : une relique ancienne. La religieuse part alors à sa recherche dans un pensionnat pour jeunes filles à Aix-en-Provence.

‘La Nonne : La Malédiction de Sainte-Lucie’ est le neuvième film de l’univers cinématographique ‘Conjuring’. Les films de James Wan ont l’habitude d'être tirés de véritables affaires effrayantes et de personnes qui ont existé. Ed et Lorraine Warren, les protagonistes de 'Conjuring', sont des écrivains spécialisés dans les sciences occultes. Ils se présentent comme des chasseurs de fantômes. Ils auraient aidé à résoudre de nombreuses affaires de possessions, d’exorcismes et de poltergeists de 1952 à 1986. Les affaires traitées dans la saga reposent bien sur des faits soi-disant réels, mais romancés.

Valak dans les livres


Si on suit cette même logique, on pourrait penser que le démon Valak qui apparaît pour la première fois dans le deuxième film Conjuring, a vraiment existé. Néanmoins, l’idée de la nonne est à la base une pure invention de James Wan, le créateur de la saga ‘Conjuring’. Son apparence est tirée d’une conversation entre le réalisateur et la vraie Lorraine Warren. Elle lui avait raconté une expérience glauque qu’elle aurait vécue après l’affaire de la maison hantée d’Amityville en 1976. Pendant une grande partie de sa vie, elle avoue avoir été poursuivie par une force démoniaque qu’elle décrit comme un "vortex tourbillonnant comme une tornade cachée dans une capuche". James Wan a donc imaginé une nonne pour le personnifier. "C'est une vision démoniaque qui ne hante que (Lorraine Warren), qui n'attaque qu'elle" a expliqué James Wan. "Je voulais quelque chose qui attaque sa foi. Et c'est là que l'idée de cette image très iconographique est apparue".

Même s’il s’agit du fruit de l’imagination du père de la saga, le nom de Valak apparaît dans plusieurs manuscrits anciens. Il est décrit comme le grand président de l’enfer, le chef d’une armée de démons.Il apparaît également dans plusieurs livres de sorcellerie. Son apparence est souvent décrite comme celle d’un enfant avec des ailes d’ange chevauchant un dragon à deux têtes. À aucun moment dans les livres, il n’a le physique d’une nonne. Mais c’est bien de cette façon que James Wan choisit de personnifier le démon dans sa franchise et de le rendre plus terrifiant qu’un bambin possédé.

Le réalisateur Michael Chaves a repris dans ce deuxième film du spin off l’apparence inventée par James Wan et ne cache pas qu’il s’est inspiré d’autres monstres pour son personnage démoniaque. Il le compare souvent au clown Grippe-sou des films ‘Ça’, le célèbre personnage créé par Stephen King, mais aussi aux célèbres vampires Dracula et Nosferatu.

La malédiction de Sainte Lucie


Ce deuxième volet se construit toujours dans un environnement très catholique et rappelle la légende de l’oeil de Sainte Lucie qui est très populaire dans le bassin méditerranéen. Aux origines, Lucie est une jeune fille issue d’une famille riche et noble en Sicile en l’an 300 après Jésus Christ. Elle et sa mère voyagent jusqu’en Catane pour prier sur la tombe de Sainte Agathe la guérison de sa mère, atteinte d’une maladie de flux de sang incurable. Dans un de ses rêves, Lucie voit apparaître Sainte Agathe qui lui annonce la bonne nouvelle. Par la même occasion, elle lui prédit qu’elle sera une sainte vénérée à Syracuse. Lucie promet alors à la Sainte Vierge une virginité éternelle. De retour à Syracuse, elle réalise de nombreux miracles et voue sa vie aux plus démunis. Elle se défait de tous ses biens et même de ses yeux en signe de dévotion à la Vierge Marie. Pour la récompenser, elle lui rendit la vue et lui donna des yeux magnifiques et brillants. C’est pour cette raison qu’elle est considérée comme la Sainte de la Lumière (lux pour Lucie, signifie lumière en latin), mais aussi comme la protectrice des malvoyants. On raconte que son fiancé n’appréciait pas son nouveau mode de vie et qu’il l’a dénoncée comme étant chrétienne en plein Empire romain, qui ne considérait pas encore la chrétienté comme religion d’État et persécutait les Chrétiens. Lucie est alors suppliciée et meurt en martyre. Elle protège du mauvais oeil grâce à des reliques, des bijoux en forme d’oeil ou des coquillages appelés ‘Turbo Rugueux’, qui ressemblent très fort à un oeil. Soeur Irène en aura bien besoin pour se débarrasser de son ennemi des enfers.

Ce n’est pas la première fois que le réalisateur Michael Chaves se sert des mythes et légendes de ce genre dans ses films. En 2019, il sort ‘La malédiction de la dame blanche’, le sixième film de l’univers Conjuring. Cette figure est pourtant bien connue de tous. Tout le monde a déjà entendu l’histoire de cette auto-stoppeuse vêtue de blanc qui monte dans les voitures pour prévenir du danger. Pourtant au fil des époques, cette fameuse Dame blanche est vue dans des circonstances complètement différentes. En général, il s’agit d’une femme noble tuée par amour. Elle est un esprit errant soit pour annoncer la mort, soit vengeur. En 1981, une enquête avait été menée dans l'Hérault, en France, et les témoignages de quatre étudiants coïncidaient parfaitement avec la description de la Dame blanche. Ce qui est certain c’est qu’à Hollywood, on utilise des extraits et morceaux d’histoires et de légendes pour en créer une autre inventée de toutes pièces. Donc non, la nonne n’a jamais vraiment existé, Dieu soit loué !


Le premier volet de 'La Nonne' est maintenant disponible dans le catalogue Proximus VOD.

'La Nonne 2 : La Malédiction de Sainte-Lucie' est à découvrir au cinéma dès ce mercredi 13 septembre.



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