Ces films qui mettent à l’honneur la musique classique

Lydia Tár (Cate Blanchett), cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. La sortie de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n°5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie se désagrège d’une façon singulièrement actuelle. En émerge un examen virulent des mécanismes au pouvoir, de leur impact et de leur persistance dans notre société.

Cate Blanchett a été récompensée du Golden Globe de la meilleure actrice pour son interprétation de Lydia Tár, première femme à la tête d’un grand orchestre allemand. Bien que la musique du film réalisé par Todd Field ait été composée avec brio par Hildur Guðnadóttir, la compositrice du ‘Joker’, et qu’elle soit parsemée de références à Leonard Bernstein, Marin Alsop et même la Deutsche Grammophon, Cate Blanchett a affirmé que Tár « n’est pas un film sur la direction d’orchestre (ni) vraiment sur la musique classique ». Mais que « c’est un examen sur la nature corruptrice du pouvoir institutionnel ».

Si le film est salué par la critique, la cheffe d’orchestre qui aurait inspiré le rôle de Lydia Tár, Marin Alsop, s’est dite « offensée » par ce drame psychologique. Le personnage de Lydia Tár s’avère, au cours du film, narcissique et tyrannique, ce qui a fait dire à Marin Alsop, actuelle cheffe principale de l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne, que le long-métrage était « anti-femme ». « Mon souci est qu’il s’agit encore une fois d’un portrait misogyne d’une femme au pouvoir », a-t-elle déclaré dans les colonnes du Sunday Times. Si d’après le New York Times, le personnage de Lydia Tár serait en partie inspiré de Marin Alsop, Cate Blanchett a quant à elle assuré que ce personnage était entièrement fictif.

‘Tár’ est à découvrir dans les salles de cinéma depuis le 25 janvier.

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Nous sommes à Vienne en novembre 1823. Antonio Salieri (F. Murray Abraham, Martin Cavina), compositeur italien, se tranche la gorge en s’accusant d’avoir tué Wolfgang Amadeus Mozart (Tom Hulce). Enfermé dans un asile, ce vieil homme égaré se confesse au père Vogler (Richard Frank). Trente-deux ans plus tôt, en 1781, Antonio Salieri est reconnu pour son talent par l’empereur mélomane Joseph II (Jeffrey Jones). Musicien réputé, Salieri est le compositeur officiel de la Cour, ce qui lui vaut les plus hautes distinctions.

Mais, en 1781, un jeune homme arrive à Vienne, précédé d’une flatteuse réputation. Wolfgang Amadeus Mozart est reconnu comme le plus grand compositeur du siècle. Réalisant la menace que représente pour lui ce surdoué arrogant dont il admire le profond génie, Salieri tente de l’évincer.

Réalisé par Miloš Forman, ce film qui revient sur la rivalité entre Mozart et Salieri a rencontré un très grand succès. ‘Amadeus’ est même une référence parmi les œuvres cinématographiques mettant à l’honneur la musique classique.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Wladyslaw Szpilman (Adrien Brody), un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation mais se trouve parqué dans le ghetto de Varsovie dont il partage les souffrances, les humiliations et les luttes héroïques. Il parvient à s’en échapper et se réfugie dans les ruines de la capitale. Un officier allemand (Thomas Kretschmann), qui apprécie sa musique, lui vient en aide et lui permet de survivre.

Réalisé par Roman Polanski, ‘Le pianiste’ est un drame historique et biographique émouvant, adapté des mémoires du musicien juif polonais Wladyslaw Szpilman, publiés en 1946.

‘Fantasia’ est une suite de huit dessins animés illustrant de grandes pièces de la musique classique. Chacune des mini-histoires de ce film Disney est ainsi basée sur un morceau de musique classique, notamment la ‘Toccata et fugue en ré mineur’ de Bach, ‘Casse-Noisette’ de Tchaïkovski et ‘Le Sacre du printemps’ de Stravinsky. Parmi les moments mémorables de ‘Fantasia’, retenons la tentative de Mickey Mouse de réaliser un tour de magie au son de ‘L’Apprenti sorcier’ de Dukas.

Florence Foster Jenkins (Meryl Streep), riche héritière new-yorkaise et célèbre mondaine, est convaincue, à tort, d’avoir une très belle voix et n’a jamais renoncé à son rêve de devenir une grande cantatrice. Son mari et imprésario, St. Clair Bayfield (Hugh Grant), comédien anglais aristocrate, tient coûte que coûte à ce que sa Florence bien-aimée ne découvre pas la vérité. Cependant, lorsque Florence décide de se produire en public au Carnegie Hall en 1944, St. Clair comprend qu’ils s’apprêtent à relever le plus grand défi de leur vie...

Réalisé par Stephen Frears, ce film offre des moments désopilants lorsque Meryl Streep imite Florence Foster Jenkins chanter ‘Queen of the Night aria’ et ‘Adele’s Laughing Song’.

‘Rhapsodie en bleu’ suit la relation tumultueuse entre le compositeur George Gershwin (Robert Alda) et la chanteuse Julie Adams (Joan Leslie).

Réalisé par Irving Rapper, ce biopic consacré à la vie de George Gershwin vaut le détour notamment pour la musique de ce dernier. Par sa volonté de réussir, Gershwin, compositeur passionné, finit par détruire ses relations.



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