One day, one goal : la reprise acrobatique de Steve McManaman crucifie Valence

Football | Légende de Liverpool, Steve McManaman n'a pas traîné pour entrer dans l'histoire du Real Madrid, où il pose ses valises à l'été 1999. Quelques mois plus tard, l'Anglais devenait le héros de la finale de la Ligue des champions contre le FC Valence grâce à un but resté dans toutes les mémoires.

De Pickx

Publié le 22.10.22

2min

Le 1er juin 1999, Steve McManaman décide de quitter Liverpool, son club de toujours, pour s’engager avec le Real Madrid. Un long chapitre se tourne alors pour ce pur produit de l'académie des Reds, qui aura disputé 364 matchs pour 66 buts et 86 assists pour les Scousers. Le transfert du joueur vers le club espagnol a de quoi surprendre, car il n’est que le deuxième Anglais de l’histoire à jouer pour les Merengues après Laurie Cunningham, actif au Real entre 1979 et 1983.

Mais McManaman, qui a quitté l’Angleterre comme l’un des meilleurs ailiers de Premier League, est soucieux d'étoffer son palmarès, resté jusque-là assez maigre. S’il n’est pas toujours titulaire lors de sa première saison, le joueur de 28 ans fait peu à peu son trou avec les vice-champions d’Espagne. C’est surtout en Ligue des champions qu’il va marquer les esprits cette année-là.

Une déferlante madrilène

Le 24 mai 2000, le Real, septuple vainqueur de l'épreuve, retrouve au Stade de France le FC Valence, novice à ce niveau, pour la première finale “nationale” de l’histoire de la compétition. S’il est moins spectaculaire que son adversaire, le Valence d’Héctor Cúper peut se reposer sur une défense de fer et une redoutable efficacité, qui lui ont permis de s’affirmer comme la grande révélation de la saison. Les Valenciens partent confiants, eux qui ont réalisé une meilleure saison en Liga et ont même battu le Real dans son stade.

Mais c’est l’expérience des grands rendez-vous européens qui a parlé ce soir-là. Les Merengues de Vicente Del Bosque déferlent sur leur adversaire et prennent l’avantage grâce à une tête piquée victorieuse de Fernando Morientes un peu avant la mi-temps. Plus le temps passe, plus les Madrilènes semblent maîtriser leur sujet. À un peu plus de vingt minutes du terme, McManaman va définitivement doucher les espoirs valenciens.

Un geste instinctif

À la suite d’une longue rentrée en touche dégagée de la tête par un défenseur, le ballon s’apprête à rebondir à l’entrée du grand rectangle, mais est fouetté juste avant par le pied droit du Britannique et finit sa course au fond des filets de Santiago Cañizares. Cette reprise de volée acrobatique met les hommes de Del Bosque sur du velours et leur assure quasiment la huitième coupe aux grandes oreilles de leur histoire. Ce sera chose faite huit minutes plus tard, lorsque Raùl scellera le score à 3-0 au terme d’un contre rondement mené.

Sa prestation et son but vaudront à McManaman d’être élu homme du match. “Les gens me parlent encore de ce but 22 ans plus tard”, confiait-il récemment à Marca. “Marquer était incroyable, mais l'important était que ce but nous permettait de mener 2-0. Nous avons donc pu nous détendre et profiter des vingt dernières minutes, ce qui n'arrive pas souvent dans une finale européenne”. Son but fut aussi important sur le plan personnel. ”Toute ma famille était présente et ma mère était décédée un an auparavant, donc c'était bien de le leur dédier." Sous le maillot du Real, McManaman remportera notamment une autre Ligue des champions en 2002 et deux titres de champion d'Espagne en 2001 et 2003, année de son départ pour Manchester City.

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