Journée de la diversité: tour du monde du cinéma

Sur une initiative des Nations Unies, la "Journée mondiale pour la diversité culturelle, le dialogue et le développement" a pour but de promouvoir les diversités culturelles. Depuis 2001, les pays participants célèbrent donc leurs cultures, et surtout celles des autres. Voici un petit tour du monde en cinéma.

Bollywood

On l'oublie parfois, mais l'Inde possède l'industrie cinématographique la plus grande au monde. Centre névralgique du cinéma indien, la ville de Bombay, d'où partent des centaines de films chaque année. Les comédies musicales, genre de production principal, sont réputées pour leurs chorégraphies exubérantes, leurs envolées lyriques ainsi que leurs nombreux changements de costumes. Parfois moquées chez nous, ces comédies musicales mettent souvent en scène des querelles amoureuses.

"La saison des femmes", sorti en 2015 est un excellent exemple. Ce film, réalisé par Leena Yadav, illustre les efforts de quatre jeunes femmes pour échapper aux traditions patriarcales particulièrement fortes dans un petit village du Rajasthan. Le film a reçu plusieurs récompenses, notamment pour son engagement pour le droit des femmes.

Le cinéma à l'italienne

Les films du réalisateur italien Federico Fellini sont en soi un monument du genre. Si on ajoute des cinéastes comme Michelangelo Antonioni et Pier Paolo Pasolini, on se retrouve avec ceux qui ont façonné le visage du cinéma italien, mais aussi celui du film d'auteur de l'après-guerre.

"Amarcord", sorti en 1973, est un film représentatif de l'œuvre de Fellini et de l'histoire du cinéma italien en général. Une véritable fresque chatoyante récompensée d'un Oscar, dans laquelle le maestro revient sur sa jeunesse dans la ville côtière de Rimini, alors sous le joug du fascisme de Mussolini. Pour ce film, Fellini a recréé Rimini dans les légendaires studios de Cinecittà.

Le folklore africain

Selon de nombreux économistes et organisations, l'Afrique est sans aucun doute le continent de l'avenir. Le cinéaste malien Souleymane Cissé est un de ceux qui a toujours cru à cette idée, et l'a illustrée dans de nombreux films. Dans le magnifique "Yeelen", sorti en 1987, on suit Nianankoro, un jeune guerrier bambara qui est traqué par une malédiction mortelle lancée par son père, un magicien redouté.

Les images extraordinaires de ce voyage à travers les pays arides, les cultures et le folklore ont fait résonner cette épopée magico-réaliste à l'international. "Yeelen" a reçu le prix du jury à Cannes.

Yeelen (1987) - Trailer from CINEMAtech Film Series on Vimeo.

L'Allemagne de l'après-guerre

On se souvient tous du film "La Chute", une fiction sur les derniers jours d'Hitler. Mais si quelqu'un a brossé un tableau critique du "Wirtschaftswunder", l'époque qui désigne la croissance économique rapide de l'Allemagne de l'Ouest, juste après la Seconde Guerre mondiale, c'est bien R.W. Fassbinder. Véritable bourreau du travail et cinéaste de génie, il a réalisé "Le mariage de Maria Braun" en 1979.

On y découvre l'histoire d'une femme de la petite bourgeoisie berlinoise qui deviendra femme d'affaires. Il s'agit du premier volet de sa "Trilogie allemande" que Fassbinder complètera avec "Lola, une femme allemande" et "Le Secret de Veronika Voss". Ce film est considéré comme un de ses meilleurs films et fait partie de la mouvance du Nouveau cinéma allemand.

L'Empire du Milieu et les arts martiaux

L'ascension de la Chine en tant que puissance mondiale a coïncidé avec la percée internationale du réalisateur Zhang Yimou à la fin des années 80. "L'empereur du cinéma" a remis les films chinois sur le devant de la scène internationale avec des perles engagées telles que "Le Sorgho rouge" et "Ju Dou", à chaque fois avec la superstar Gong Li.

Plus tard, Yimou a commencé à se concentrer sur le genre des arts martiaux. Un exemple de sa virtuosité est son utilisation des couleurs ainsi que des poèmes qu'il incorpore dans des films d'arts martiaux comme "Le Secret des poignards volants", "La cité interdite" et surtout "Héro".

Dans ce drame historique, communément appelé le "successeur" du " Tigre et Dragon" d'Ang Lee, Yimou enchaîne de façon éblouissante des chorégraphies d'actions acrobatiques.