Trois ans après les faits, la maîtresse du chaton Lee poursuivie pour l'avoir caché

En avril 2020, Selena Ali avait ramené le chaton Lee en Belgique lorsqu'elle avait été rapatriée du Pérou pendant la pandémie de coronavirus. L'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) n'avait pas autorisé la présence du chat en Belgique, étant donné que le Pérou est un pays à haut risque pour la rage. Le chat avait été vacciné contre cette maladie, mais n'avait pas passé suffisamment de temps en quarantaine.

L'Afsca avait alors décidé que Lee devrait être euthanasié, car il n'était pas exclu que l'animal était porteur du virus. La jeune femme s'y était opposée et avait mis le chaton à l'abri. L'agence fédérale avait alors porté l'affaire en référé et réclamait 5.000 euros de l'heure tant que l'animal ne lui était pas remis.

Le tribunal d'Anvers avait estimé que la décision de l'Afsca était illégale, car insuffisamment motivée. Le chaton est finalement retourné au Pérou le 15 juin et a pu revenir légalement en Belgique après une vaccination et une quarantaine.

Trois ans plus tard, Selena Ali comparaît à nouveau devant le tribunal en raison d'une plainte de l'Afsca datant du 14 juillet 2020, soit un mois après le départ du chat au Pérou.

"J'estime que la procédure pénale est déjà caduque en raison du paiement d'une amende administrative élevée. On ne peut être puni deux fois pour les mêmes faits", a déploré Me Anthony Godfroid, l'avocat de la jeune femme.